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La biodiversité au même niveau que le changement climatique dans les entreprises

Le consensus scientifique est indéniable : bien qu’indispensable au fonctionnement des écosystèmes, et par extension à l’Homme et ses activités, la biodiversité subit une sixième extinction de masse.

60% des animaux vertébrés ont disparu de la Terre au cours des 44 dernières années et plus d’un million d’espèces, soit 28% des espèces totales, sont aujourd’hui encore menacées d’extinction. Pour inverser cette tendance, il a été estimé qu’il faudrait mobiliser chaque année entre 150 et 440 milliards de dollars. Or, le niveau actuel des dépenses en faveur de la biodiversité est évalué à environ 50 milliards de dollars par an.

De ce constat alarmant, naissent des politiques de plus en plus engageantes à l’échelle internationale et sur le territoire français. La France s’est dotée dès 2011 d’une Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) qui s’est vue renforcée par le Plan biodiversité dévoilé en juillet 2018 : 6 axes stratégiques développés au travers de 24 objectifs qui seront atteints uniquement avec le concours de tous les acteurs, qu’ils soient publics ou privés. L’enjeu se trouve donc aujourd’hui dans la traduction opérationnelle des ambitions du Ministère de la Transition écologique et solidaire.

Fort de ce contexte favorable, la biodiversité prend une place de choix aux côtés du climat parmi les thématiques de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Apparu à partir des années 60, la démarche RSE, bien que facultative pour les entreprises non cotées, connait aujourd’hui un essor, notamment sous l’impulsion des consommateurs, de plus en plus exigeants quant à la transparence et à l’impact des activités économiques sur la société et l’environnement.

Inclure la biodiversité, une démarche supplémentaire ?

La RSE n’étant pas officiellement structurée, elle peut prendre une multitude de forme ce qui rend parfois complexe la définition d’une stratégie efficace ainsi que son évaluation. On pourrait penser que l’ajout d’un paramètre comme la biodiversité rendrait alors la tâche encore plus complexe. En réalité, la biodiversité ne vient pas en supplément mais plutôt en complément.

En effet, cinq grands facteurs ont été identifiés comme responsable de l’érosion de la biodiversité :

  • Les changements d’affectation des sols et notamment l’artificialisation
  • La surexploitation des ressources naturelles
  • La pollution
  • Le changement climatique
  • Les espèces envahissantes

Or, sur ces 5 facteurs, 3 voire 4 d’entre eux sont déjà en partie adressés par les démarches RSE existantes, à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la réduction et le traitement des déchets, l’approvisionnement durable en matière première et la valorisation des filières locales.

 

Alors quelle utilité ? Quand lutter contre le changement climatique…impacte la biodiversité

Malgré le recoupement entre les actions déjà mises en place et celles à mettre en place dans la perspective de favoriser la biodiversité, les inclure dans la démarche RSE n’est pas superflu. En effet, du fait de systèmes aux interactions nombreuses et complexes, caractériser et quantifier l’impact des activités sur la biodiversité est utile et nécessaire pour une stratégie avec un réel impact positif. Pour illustrer ce point nous pouvons prendre l’exemple de la compensation carbone par des projets de reforestation. Les programmes de reforestation permettent en effet de capter du CO2 et de cette manière de compenser les émissions imputables aux activités de l’entreprise. Mais en fonction des essences d’arbres utilisées, de la zone géographique etc., les plantations ainsi réalisées peuvent fortement augmenter l’acidité des sols et entraîner une diminution de la biodiversité du sol. Ainsi, en ne considérant qu’un seul paramètre dans l’évaluation des impacts, nous prenons le risque d’avoir des effets indésirables sur les écosystèmes.

 

C’est pourquoi OXAO accompagne aujourd’hui les entreprises, des plus simples aux plus grandes dans la définition de leur stratégie RSE, afin de maximiser l’impact positif sur les milieux naturels des actions qui en découlent.

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