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Les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) peuvent être définies comme des paiements visant à engager les producteurs à fournir des services environnementaux contribuant à protéger les services écosystémiques liés à l’agriculture. Leur efficacité est fortement conditionnée par l’ampleur de l’adoption de ces mesures par les agriculteurs à l’échelle géographique pertinente pour l’enjeu environnemental ciblé.
(Etude Oréade-Brèche menée pour le ministère de l’agriculture – Juin 2016)

Ces mesures environnementales sont souscrites volontairement pour une durée de 5 ans. Elles permettent d’accompagner les exploitations agricoles qui développent ou maintiennent des pratiques combinant performance économique et performance environnementale. Leur rémunération est fondée sur les surcoûts et manques à gagner qu’impliquent le maintien ou le changement de pratiques. Le montant d’aide calculé par hectare et par an est versé en contrepartie d’obligations définies dans un cahier des charges. Trois types de mesures sont proposés :

  • Des mesures systèmes :
    Le cahier des charges s’applique sur la totalité ou presque de l’exploitation ;
  • Des mesures localisées :
    A l’image des anciennes MAE territorialisées, ces mesures sont constituées d’engagements pris sur les parcelles où sont localisés les enjeux ;
  • Des mesures de protection des ressources génétiques :
    Protection des races menacées de disparition (PRM), préservation des ressources végétales (PRV), amélioration du potentiel pollinisateur des abeilles domestiques pour la préservation de la biodiversité (API).

Agro-environnementales

Une hausse du budget sur la période 2014 / 2020

Le montant total des aides consacrées aux MAEC sur la période 2014/2020 est doublé par rapport à la période précédente. Les aides pour la conversion et le maintien en agriculture biologique seront progressivement doublées, pour atteindre 180 M€ annuels en fin de période. Ceci de façon à accompagner les objectifs du plan « ambition bio » qui prévoit le doublement des surfaces en agriculture biologique. En 2012, le montant versé pour les aides à la conversion et au maintien en agriculture biologique avait été de 90M€.

Exemples de mesures agro-environnementales et de leurs impacts sur les services écosystémiques

Les services écosystémiques sont de 4 types : approvisionnement, culturel, régulation et soutien ; le tout formant un bouquet de services illustrant les interactions existantes entre chacun de ces types. Si la conversion en agriculture biologique impact positivement la quasi-intégralité du bouquet, certaines mesures ont des influences beaucoup plus ciblées. En effet, l’implantation de cultures intermédiaires sur les zones non obligatoires permettra de réguler le cycle de l’azote, d’améliorer la qualité de l’eau et de conserver l’équilibre des sols. Ou par exemple, la limitation de l’irrigation influencera la régulation du cycle de l’eau, et le maintien des haies et des talus permettra la conservation d’habitats naturels et la conservation des paysages.

Ainsi, un grand nombre de mesures sont proposées afin d’inciter les agriculteurs à appliquer des pratiques bénéfiques à notre environnement et notre cadre de vie. Jusqu’alors, la France était à la traine par rapport à d’autres pays membres de l’UE concernant le montant des aides versées aux agriculteurs impliqués. Malgré cela, elle figurait parmi les plus grandes surfaces concernées par les MAEC. Cette hausse de budget pour la période 2014/2020 pourrait donc propulser notre agriculture vers de nouvelles perspectives écologiques.

Retrouvez toutes ces informations,  les modalités de candidatures et les budgets alloués aux mesures sur le site du MAAF :

http://agriculture.gouv.fr/maec-les-nouvelles-mesures-agro-environnementales-et-climatiques-de-la-pac-2015

 

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